Ils n’étaient pas nombreux en 76 les françaouis à vibrer davantage pour le punk londonien que pour Larqué ou Rocheteau. Avec leur poignée de singles anars et provocateurs en diable, les Rouennais des Olivensteins font sans conteste partie de la cohorte des pionniers électrifiés. Le groupe aurait même pu être le porte-étendard du punk dans l’Hexagone si une bisbille patronymique avec le Dr. Olivenstein (à qui ils ont emprunté leur nom) ne leur avait pas scié les pattes. Quarante ans plus tard, ceux qui se proclamaient « fiers de ne rien faire » remontent sur des planches loin d’être clouées, histoire de rattraper le temps perdu et de prouver qu’ils n’ont pas perdu le leur. « Pétain, Darlan, c’était le bon temps » contre les fafs, « Je hais les fils de riches » contre les macronistes, ça sonne et résonne toujours autant. En 2018, les Olivensteins ont toujours de quoi mordre – presque trop. GB
18 h – Esplanade Charles de Gaulle – Gratuit