Le procédé de Georges Perec commence à être éculé. Pour mémoire : commencer chaque paragraphe par « je me souviens » qui engendre ensuite, souvent, une nostalgie dégoulinante à la Delerm. Sauf que là, on est chez Jérôme Rouger et que le type à un talent certain pour 1°) avoir l’air de ne pas se prendre au sérieux 2°) dire des choses sérieuses en ayant l’air de s’en foutre. Comme dans une soirée diapos, il passe par son enfance, sous forme de confidences qui alternent entre la franche rigolade et, zou, d’un coup d’un seul, l’émotion qui affleure. C’est toujours d’une grande fraîcheur chez lui mais ça soulève toujours des questionnements sur les codes sociaux, les apparences et tout ce qui constitue les rapports humains. JLE
A la M270 à Floirac. 6, 8 et 14 €.