Le Marchand de Venise
Où l’on se dit que, déjà, à l’époque de Shakespeare, il y avait déjà quelque chose de pourri dans le monde de l’argent. C’est l’histoire d’un marchand, Antonio, qui emprunte à un usurier, Shylock, en l’autorisant à lui prélever une livre de chair s’il ne rembourse pas. C’est grinçant et sans pitié sur les rapports de l’homme à l’argent et la mise en scène de Jacques Vincey, en introduisant la pièce dans un supermarché kitsch, ne fait que souligner ce trait évident. Un côté grotesque et pop-art vient enfoncer le clou : tout s’achète, tout se vend, tout n’est que question d’argent. Ce qui a changé, c’est l’offuscation facile d’aucuns sur le fait que le personnage de Shylock est juif et que l’on a pu taxer Shakespeare d’antisémitisme. Sotte réflexion : à son époque, les usuriers étaient juifs et tout le monde était plus ou moins antisémite. JLE
Au TNBA à Bordeaux. 12 et 25 €
Egalement les mercredi 23 et jeudi 24 à 19 h 30, le vendredi 25 à 20 h 30 et le samedi 26 à 19 heures.