« LAMF », pour « Like a Motherfucker ». C’était (souvenez-vous les punks) le tag qui s’affichait en lettres roses sur la pochette de l’unique album des Heartbreakers. Les Turinois de LAME affichent déjà, eux, deux disques à leur actif, plus une poignée d’EP. Entre blues lo-fi et garage-punk, ce trio italien débite des chansons noueuses, directes et écorchées, qui fleurent le tord-boyaux, la sueur acide et l’inquiétante étrangeté des grandes plaines, dans un boucan à réveiller les morts. Si on ne voulait pas trop se fouler, on pourrait dire que le macaron « Adoré par JC Satàn » qu’ils arborent à la boutonnière suffit à attirer nos suffrages. Mais il est plus flatteur (et plus sérieux déontologiquement) de diriger une oreille attentive vers leur deuxième album Alone and Alright, sorti en mars dernier chez Alien Snatch. Je suis à peu près certain que, comme votre serviteur, vous chercherez un moyen de l’acheter avant même la fin de la première face. Et vous savez quoi ? La rumeur veut qu’en concert, la sensation soit encore mille fois plus électrisante. Alors, on se retrouve aux Capucins ? GB
La Voûte, 21h00, 5€