Après une K7 éditée en 2015, « II » à les honneurs du vinyle. Cet album est glaçant et majestueux. La pochette évoque Relapse (ou Justice). Le bouquin de photos d’orgues d’églises retravaillés en vaisseaux cosmiques est très beau. Le projet le plus personnel du Mage de Year Of No Light, ne pouvait s’accomplir que dans la solitude. Il brasse à froid une musique granuleuse. Une soupe synth’ wave commise par un nerd, qui touille Goblins, Moriconne, Kavinsky, Badalementi ou Vangelis. Taiseux dans la vie, Mathieu s’exprime a travers de froides nappes de claviers et autres rythmiques zombies. Mortifères, elles possèdent une puissance évocatrice hors du commun. La passion que nourri leur auteur pour le cinéma bis se ressent profondément. Les mélodie sont ses amies. Le matos, sa passion (lorsqu’il détaille avec soin les synthétiseurs utilisés dans l’entreprise). « II » est une messe obscure et pleine de ferveur. Une parfaite antidote au paresseux Carpenter Brut. Martial J